Centré sur la figure du savant nîmois Jean-François Séguier (1703-1784), le projet "Archives savantes des Lumières" est une contribution à l'histoire du travail intellectuel, des mobilités et de la communication savante dans l'Europe du XVIIIe siècle. Cet antiquaire et botaniste a en effet laissé une importante correspondance (environ 3500 lettres, dont un tiers provenant de savants non français) et attiré dans son cabinet d'antiquités et d'histoire naturelle de nombreux voyageurs européens (près de 1500 pour la seule décennie 1770).
Le corpus et les normes de transcription
Le coeur du corpus visé par le projet est la correspondance de Séguier, en cours d'édition intégrale. Sa partie passive (correspondance reçue) est conservée pour l'essentiel à la bibliothèque Carré d'art de Nîmes et à la Bibliothèque nationale de France. A l'inverse, les lettres écrites par le savant nîmois sont dispersées dans de nombreuses bibliothèques et centres d'archives européens, notamment en Allemagne, en Suisse, en Italie et au Royaume-Uni. L'état du recensement des lettres et de leur transcription est tenu à jour sur le carnet du projet (page : état des transcriptions). Plus de 2200 lettres peuvent être consultées à ce jour sur le site.
Progressivement seront également mis en ligne les papiers de travail de Séguier (carnets de visiteurs et de voyages, mémoires, catalogue autographe de la bibliothèque et des collections), avec leur transcription.
Pour faciliter la recherche en plein texte et la lecture des lettres, les transcriptions ont été légèrement modernisées. La ponctuation, l'usage des majuscules, les terminaisons verbales et certaines formes (Nîmes, boîte...) ont été restituées. Les abréviations ont été développées à l'exception des plus courantes.
On peut accéder à la transcription des lettres à partir de l'onglet "Afficher la liste complète des métadonnées". Des informations complémentaires (identification des individus et des ouvrages cités dans la lettre) sont accessibles en cliquant sur la flèche dans la marge droite de la rubrique "description".
Le carnet Hypothèses
En complément de l'édition des sources, le carnet Hypothèses permet d'accéder à des études consacrées aux correspondants de Séguier et à certains aspects des recherches du savant. De nombreux liens vers le carnet sont proposés au sein de ce site.
Conduite du projet
Le projet est coordonné par Emmanuelle Chapron, professeur d'histoire moderne à Aix Marseille Université, et par François Pugnière, professeur à Nîmes. Il s'inscrit dans les activités de l'UMR 7303 Telemme (Aix Marseille Université - CNRS). Il est soutenu par la ville de Nîmes, qui permet la collaboration avec la bibliothèque Carré d'art. Il est membre du consortium CAHIER, qui a accompagné la migration des données vers la plateforme Nakala depuis l'ancien site www.seguier.org (élaboré par Eric Carroll et aujourd'hui inactif).
Depuis ses débuts en 2010, le projet a rassemblé de nombreux contributeurs qui ont alimenté la base de données en corpus de lettres liés à leurs projets de master, de thèse ou de recherche : Andrea Bruschi, Florence Catherine, Véronique Chapron, Adeline Danerol, Meike Knittel, Véronique Krings, Céline Le Gall, Axel Le Roy, Gilles Montègre, Lily Servel, Etienne Stockland, Claire Torreilles (voir la présentation détaillée de l'équipe sur le carnet Hypothèses). Fatiha Idmhand et Andrés Felipe Echevarria Pelaez ont accompagné la migration des données vers Nakala au sein du consortium CAHIER et nous les en remercions.
Image du bandeau : pétrification, collection Séguier, Muséum d'histoire naturelle, Nîmes.